Brise matinale [libre]

Le vent courait doucement à travers ses longs cheveux blancs, les soulevant légèrement de ses épaules...ces longues mèches qui n'avaient plus aucune couleur depuis bien longtemps, dans les timides rayons de soleil qui commençaient peu à peu à envahir le ciel de leur fragile lumière, semblaient donner des reflets de mille couleur. Puis, quelques nuages embrumaient cette lumière, et la brise, se faisant soudainement plus forte, s'arracha de lui afin de parcourir le ciel. Un moment si fragile, et pourtant infiniment doux...le Capitaine se demandait encore maintenant combien de moments paisibles il aurait encore, infiniment...Ces nuages qui couvraient soudain le ciel, l'eau à ses pieds qui commençait à se troubler, c'était un sentiment bien étrange; que tout commençait peu à peu à se délier autour de lui, sans qu'il n'ait rien prévu. Etait-ce un tort de ne jamais être sur ses gardes, sur ce que l'on croyait connaître le mieux...? Etait-ce un tort...de n'avoir pas vu venir cette trahison? Celle qui avait secoué Soul Society, il semblerait, jusqu'à ses fondations, et remis et doute ses valeurs les plus primordiales. Maintenant, le soleil réapparaissait timidement d'entre les nuages; Ukitake se demandait combien de temps encore ils y auraient droit avant que, de nouveau, le ciel se charge de gris et avale toute couleur, et tout sentiment...

Il était assis sur le rebord de la passerelle qui liait les bureaux de la 13ème Division à nul autre que...la terre ferme. En effet, cette petite cabine sur pilotis, qui renfermait les quartiers principaux de la Division du perce-neige, régnait au-dessus de l'eau. Les bruissements de papiers officiels et de Shinigamis qui allaient et revenaient sans arrêt était accompagné de l'écoulement tranquille de l'eau, qui, se moquant des joies et des peines, des honneurs et des trahisons, continuait toujours son cours, sa surface bougeant constamment dans ses plis limpides...Oui, cet endroit était bien particulier...il semblait éloigné du Sereitei, éloigné du temps et de ses soucis.

Alors qu'Ukitake regardait, aux abords de la forêt, rien ne semblait avoir changé, les années ne semblaient pas s'être écoulés; était-ce une cruauté, ou une bénédiction de ces lieux, pensa-t-il...de faire comme si Kaien était encore vivant et parmi nous..? Maintenant que tout était calme, les murmures de la pensée se mélangeaient au murmure des vents...et insufflaient les souvenirs, tout autour de lui.

*Fufu...avec les temps qui courent, tu aurais su quoi faire, Kaien...* pensa-t-il, regardant l'eau calmement, et laissant le silence poursuivre son cours. Il ne voyait qu'un fantôme le regarder en retour...une figure tout en blanc...ou, tout de blanc. Cette peau si blanche, ces cheveux si blancs; toute une personne dénuée de couleur, si ce n'était pour ses deux yeux, perçant à travers l'eau et à travers son reflet avec toujours la même force. C’était le regard qui, avec ses sourcils noirs, froncés en permanence, lui donnaient toujours une apparence des plus austères…Les gens qui le voyaient au premier abord pourraient être impressionnés par cet homme si pâle et pourtant, avec une flamme si intense brûlant dans son regard ; mais bientôt, le caractère de celui-ci effaçait tous les doutes…Une personne d’honneur inflexible, il n’en était pas moins des plus chaleureux…pour quelqu’un à l’état si fragile qui ferait mieux de s’inquiéter pour lui-même, il n’en était rien : invariablement, ses pensées allaient toujours vers les autres.

A quoi pensait-il donc, Ukitake taisho, par cette pâle matinée qui n’avait pas encore entièrement suffi à réchauffer les parterres du Sereitei ? Il espérait que ses subordonnés n’étaient pas sous le choc après tous les évènements passés…Bien sûr, il était heureux par-dessus tout que l’une d’elles aient pu échapper au sort qui lui était réservé…il parlait là de Kuchiki Rukia ; la jeune femme était pour l’instant en convalescence, le temps qu’elle regagne ses pouvoirs, et le Capitaine ne se ménageait pas dans ses efforts afin de prendre de ses nouvelles, lui parler souvent…quand ce n’était pas son frère Byakuya qui le faisait. Ses deux officiers Sentarou et Kiyone, qui avaient été blessés pendant qu’il aidait à libérer Rukia, allaient beaucoup mieux : la preuve, ils se disputaient avec autant de virulence avant, si ce n’était plus ! Bien sûr, c’était toujours lui qui était au sens de ces rivalités dans leur grande admiration pour lui…ce qui le gênait parfois beaucoup ! Mais c’étaient des aides considérables, et cela lui faisait plaisir de les avoir à ses côtés. Et finalement…ses pensées allaient vers ce ryoka si particulier, Kurosaki Ichigo, auquel il avait donné le certificat officiel de Shinigami Remplacent. Tellement droit et tellement direct dans ses manières…il lui rappelait invariablement son lieutenant Kaien. Tout comme lui, il ne doutait pas qu’il était doté d’une grande force, autant dans le combat que dans l’esprit…Cela ne faisait aucun doute à vrai dire, depuis leur première rencontre…

Un soudain mouvement derrière lui, un autre reflet encore trop vague qui s’ajoutait au sien dans les eaux cristallines du lac ; peut-être que beaucoup de temps avait passé depuis qu’il était là à contempler ce qui l’entourait, d’un air pensif, ses pensées portées sur les personnes qui lui étaient chères…Il se retournait présent, de qui pouvait-il bien s’agir dans ces lieux reculés ?

Messages : 1 Date d'inscription : 12/07/2008

Ouf , quelle journée dans le Seiretei ,très ensoleillé, ça fait un bail qu’on a pas vu un tel climat dans les parages .Un bon saké en ce moment serait de préférable ,avec Nanao-chan , ce serait la perfection ,avec cette fille exceptionnel , surtout avec cette chaleur dans les environs , on peut même pas sortir du Qg de sa division . Plongé pour sa première fois dans ses papiers et travail, il n’a pas bougé de la chaise devant son bureau il y a maintenant dix minutes ! Une très longue période sur une chaise est ennuyant, même si la période semble être courte pour nous, Shunsui pour lui, c’est une sacrée aventure de rester tout ce temps assis sur une chaise à faire des papiers. Normalement d’habitude c’est Nanao qui fait tout ce bordèle , lui , quant à son travail , c’est de passer les heures et les heures à se détendre sur le toit de son bureau , un paille dans la bouche et une bouteille de saké à coté , à chanter et à boire .Mais Nanao semble être occupé dans son propre travail de vice capitaine , pour s’occuper du propre travail du capitaine de la huitième division . Le travail a doublé depuis la trahison des trois capitaines. Le rang d’un capitaine au sein du Gotei 13 n’est pas du gâteau, c’est une grande responsabilité, il faut du taff et du …cessant de parlé de la ‘ responsabilité ‘ un mot que Shunsui ne croit pas , pour lui un capitaine c’est draguer les filles , boire de l’alcool , et passer la journée à défoulé .Depuis l’acte de Kyouraku et sa ‘ petite ‘ trahison dans la cérémonie d’exécution de Kuchiki Rukia , et les embrouilles qu’ils a eu avec Yamamoto , ce dernier ne lui parle plus comme avant , il était non seulement son seinsei mais aussi son ami !Et depuis , il a pas vu son ami Ukitake le capitaine de la treizième division qui a survécu avec Shunsui et qui s’est entrainé avec lui , ils sont tout les deux des âmes-frères .

Ukitake est toujours malade il est impossible de le voir , même dans les réunions de capitaines de temps en temps , et ça fais ver les deux mois que Kyouraku ne l’a pas vu . Assez attendu , ce mec le manque , que les papiers aient à l’enfer ! Shunsui met sa veste rose sur son kimono noir et l’autre veste blanche de capitaine qui est obligatoirement habillés par les capitaines de divisions et son chapeau de pailles rose sur la tète, et en route vers notre ami Ukitake .C’est pas bien de laisser le travail certes mais , par apport à l’envie de Shunsui de voir son ami … comme même quand il reviendrait il va surement , et certainement finit … sa sieste au toit du bureau en attendant Nanao-Chan bien sur . Sans elle , Kyouraku aurait démissionné il y a des centaines d’années . Elle est gentille , travailleuse , et très .. sexy ! Enfin c’est sa vice capitaine , la vice capitaine de la huitième division , il faut qu’elle soit à la hauteur des espérances de notre grand capitaine du huitième groupe .
Il sortit alors de son Qg , et se dirige vers le Qg de la treizième division , toujours son chapeau de paille baissé au niveau des yeux regardant la marche d’escaliers devant lui , il remarqua Nanao entrain de ramasser un tas de papiers sur la terre , une dose de sur la main une autre entrain d’être ramassé . La pauvre , elle trouve pas une minute à elle dans ces temps , toujours occupé , même pas une heure pour boire du saké avec son capitaine . Il s’approche d’elle lentement , et rentre la main dans son kimono pour sortir une dizaines de papiers , quant à elle , elle pouvait pas lever la tète du sol entrain de chercher les feuilles , il passa à coté d’elle et dit en lui mettant les papiers qu’il a sortit dans la main sans qu’elle le sente ;

-Bonjour Nanao-Chan , j’espère que tu t’amuses avec ses papiers , aller je te laisse , ciao …

Il lança un rit sadiaque ,et continua son chemin , il s’est débarrassé d’une bonne quantité de travail à l’instant , très bien maintenant on a pas à s’inquiéter sur le travail . Quand la jeune Lieutenant lève la tête et règle ses lunettes à la mode , elle remarqua que la quantité des feuilles dans sa main ont augmenté :

-Kyouraku-Taicho !!!

Son cri réveilla tout les Shinigamis de la huitième division , quant à Shunsui … il était déjà dans le Qg de son ami Ukitake . En arrivant il remarqua une silhouette aux abords de la forêt , des cheveux blancs , une forme de visage familiale … Ukitake mon ami ! Il s’approcha de lui , enleva son chapeau et s’assois à coté de lui en souriant :

-ça fait longtemps Ukitake-san !

Ukitake avait eu un moment d’égarement en sentant quelqu’un arrivait derrière lui ; qui est-ce que cela pourrait bien être ? Sûrement pas quelqu’un de la 13ème Division, pour arriver ainsi sans bruit dans leurs propres quartiers et surtout devant leur Capitaine : ils se seraient inclinés avec un mot d’excuse d’avoir interrompu sa méditation, ou toute autre parole intimidée, ou admirative…et surtout, toujours infiniment respectueuse. Ah, ce respect que l’on lui accordait…c’était ce même respect excessif qui faisait qu’il était là maintenant, car ses subordonnés lui avaient demandé – si ce n’était pas ordonné – de ne pas se fatiguer inutilement et plutôt de leur faire l’honneur de continuer à sa place sur certains sujets…Ukitake avait commencé par décliner l’offre avec un sourire. Lorsque les premières quintes de toux revinrent à peine quelques minutes après qu’il avait recommencé, cela valait plus au monde que n’importe quelle contradiction en paroles…toute une myriade de paroles qu’il devait se reposer, ils s’occuperaient de tout. Le Capitaine de la 13ème Division avait soupiré et soupirait encore à la pensée qu’il avait délaissé son travail contre quelques recommandations…cela lui donnait le même sentiment que lorsqu’il voulait se pousser à aller à une réunion tout en n’étant absolument pas en état d’y prendre part, et c’était à peine si on lui déclinait absolument toute sortie…et au final il cédait à tout. Parfois, ce respect envers sa santé le minait encore plus que sa maladie, malgré ces bonnes intentions.

Ainsi, c’était soulageant d’avoir juste quelqu’un qui s’asseyait tranquillement à côté de lui, à côté de cette belle étendue d’eau longeant la forêt, dans un léger bruissement de son long manteau rose parsemé de fleurs brodées de mille couleurs. Il n’y avait que Kyouraku pour être aussi tranquille…aussi éloigné de toutes ces choses gênantes et qui savait toujours comment ce comporter. Entre toutes les choses qui faisaient qu’ils étaient tous deux comme des frères…voilà seulement l’une des multiples choses qu’il appréciait dans son caractère…cela faisait tout de même quelques centaines d’années depuis que le duo s’était formé, il fallait dire…dans les joies et les peines qui avaient fait tressaillir Soul Society, dans les trahisons et les promesses et tout ce qu’elles impliquaient de paroles et des résolutions…parmi toutes les générations de capitaines, troublées par des allées et venues fréquentes et mouvementées…Ils se tenaient toujours là ; les deux gamins qui avaient rejoints la première académie de Shinigamis de Yamamoto, qui discutaient tranquillement le long des années. Jushiro restait surpris, son regard gris légèrement agrandie alors qu’il regardait cette apparition en rose et chapeau de paille s’installer sur la rive, et lui dire tout aussi tranquillement :

"Ca faisait longtemps Ukitake-san !'

"Ha…?! Kyouraku… !" laissa-t-il échapper, réagissant soudain dans un élan de surprise à être soudain rejoint…qui ne dissimulait pas non plus sa joie ; il se surprenait lui-même, à être tiré aussi rapidement de ses songes tranquilles. Toujours face au tranquille Shunsui, Ukitake avait l’impression de laisser paraître trop facilement ses sentiments…mais était-ce un tort ? Le Capitaine de la 13ème Division était toujours ainsi…et sa spontanéité et son honnêteté de sentiments faisaient de lui quelqu’un dans lequel on portait sa confiance. Oui, en l’occurrence…Peut-être attendait-il sa venue, l’espérait même ? Un ami, un frère d’âme comme il en connaissait nul autre…enfin ils se retrouvaient. Cela faisait longtemps, oui…trop longtemps.

Oui…depuis combien de temps est-ce que les deux âmes avaient été séparées, depuis s’être unis dans le combat contre leur Sensei ? C’était là que tous deux avaient révélés leurs doubles lames, les seules de Soul Society…alliant une double force qui surpassait celle de toutes les générations…Ukitake avait été celui qui avait entraîné Kyouraku dans l’histoire, mais celui-ci n’avait exprimé aucun regret…jamais de regret…car il avait eu confiance et avait été là afin de prendre la situation en main avec lui. Lui avait foncé tête baissée dans son idéal de justice, mais il se demandait encore si Shunsui n’avait pas vu l’affrontement avec Yamamoto venir d’avance…et avait su qu’ils devaient bien évidemment se tenir prêts. Malgré son aspect frivole et paresseux, Ukitake savait bien que lorsqu’il devait s’y résoudre, Shunsui avait un esprit particulièrement aiguisé pour ce genre de choses…Mais maintenant, ces évènements où ils avaient combattu ensemble étaient révolus…et peu de temps après le départ des trois Capitaines traîtres pour le Hueco Mundo, lui était retombé malade…peut-être était-ce le choc ? Le fait d’avoir du combattre aussi soudainement, avec de plus son Shikai qui demandait beaucoup de ses forces… ? A moins qu’il n’ait été dans cet état tout depuis le début des évènements, et qu’il l’avait simplement dissimulé, tout en se poussant à bout. C’était jusque là qu’il pouvait aller, afin d’arriver à ses fins…ce n’était pas cela qui le dérangeait. Plutôt de savoir qu’il allait ensuite être confiné aux quatre murs de sa chambre pendant des semaines interminables, à sentir au dehors le temps passer, ces jours passer sans qu’il n’en prenne part, et sans qu’il ne puisse les rejoindre. Dans les paroles de Kyouraku, il savait ce que son arrivée complètement imprévue voulait dire…et s’en voulut d’avoir été premièrement surpris. Mais bien sûr, c’était évident…qu’il lui avait manqué. Cela semblait évident, mais entre sa convalescence et son travail, c’était à peine si Ukitake avait eu le temps d’y penser…quant à quitter les locaux de la 13ème Division, c’était encore hors de question…

"Oui…j’avais l’impression de ne plus sentir le temps passer, ces dernières semaines…jusqu'à maintenant..." dit-il d’un air pensif, de son ton grave et encore légèrement rauque, pas plus qu’un murmure…et pourtant ce murmure s’élevait audiblement au-dessus des sons mélodieux de l’eau s’écoulant sous leurs yeux. Il continuant à regarder leurs deux reflets tremblant légèrement dans cette eau, un moment, et regardant ensuite Shunsui en face ; son visage, toujours si pâle et qui le devenait d’autant plus avec les longs cheveux qui tombaient dans ses yeux, s’illumina d’un tranquille sourire…tranquille, mais heureux. Sans aucun doute, heureux de sa présence. A ce moment où il pensait au passé, à Kaien, le temps semblait s’être arrêté…mais maintenant il reprenait, et la nature poursuivait son cours, tout aussi éclatante. C’était quelque chose aussi peu exprimables en mots que l’amitié qu’ils avaient l’un pour l’autre : toute la reconnaissance qu’il éprouvait à cet instant pour cette visite, quand il commençait à se perdre dans les souvenirs qui le rattachaient à ce lieu…Il laissait cela de côté, avec un mélange de regret et de nécessité, maintenant que Kyouraku était là.

"Comment vas-tu ?" dit-il, changeant de ton qui devint comme à son habitude empli de chaleur et de cette douceur qui lui semblait naturelle envers toute personne...avec ce qui semblait être un élan nouveau comme pour cacher ce regret, et cacher ces doutes qui l’avaient gagné ; si Shunsui le ressentait, il le comprendrait aussi…que seul, inévitablement, ces pensées le rattrapaient et semblaient l’entourer complètement, dans ces lieux figés par le temps. Porter toute son âme sur les autres…ainsi, et seulement de cette manière il pouvait revenir au présent, oublier son état qui semblait empirer à travers les années…et revivre.

» Toriko dans les couloirs de Las Noches [Libre]